Ceci est le second type de cas le plus fréquent dont je rencontre à mon bureau. Les cas modérés représentent environ 20-30% de tous les cas de gynécomastie.
Ces cas ne se présentent pas non plus avec un excès de peau. La différence notée dans ces cas est la présence d'une petite quantité de tissu glandulaire qui persiste sous la région mamelon-aréole suite à la liposuccion.
Le traitement optimal dans ces cas consiste en une technique combinée de liposuccion avec exérèse chirurgicale mineure du tissu mammaire. Ici aussi, les régions à retirer sont tout d'abord délimitées par un dessinage sur la peau en pré-opératoire, alors que le patient est en position assise. L'emplacement des incisions est similaire à celui des cas mineurs de gynécomastie, celles-ci étant habituellement dissimulées dans les plis et creux de la peau. L'incision pour enlever l'excès de tissu mammaire est effectuée au niveau de la partie inférieure de l'aréole, à la jonction entre la peau rouge de l'aréole et la peau blanche adjacente.
Tout d'abord, sous une anesthésie locale ou générale légère, la région à aspirer est infiltrée avec une solution tumescente favorisant le processus de liposuccion. De très petites incisions (de 2 à 4 mm) sont ensuite faites, et des canules de succion spéciales y sont insérées. Le tissu excédentaire est ensuite aspiré. Généralement, deux incisions sont effectuées sur chaque sein afin d'assurer le retrait complet et égal du tissu mammaire non désiré. Une fois la liposuccion terminée, il restera une masse mammaire ferme sous la région mamelon-aréole. Par l'intermédiaire d'une très petite incision, cette masse sera retirée, puis l'incision sera refermée avec des sutures enfouies se résorbant d'elle-mêmes. La succion de l'excès tissulaire est effectuée avec une attention particulière et de façon uniforme afin d'éviter l'apparition de toute asymétrie et contours irréguliers en post-opératoire. L'excision chirurgicale est aussi complétée avec grande précision afin d'assurer le retrait complet du tissu excédentaire seulement, et non le retrait de gras « normal » nécessaire à l'obtention d'un résultat optimal. La peau se redrape ensuite sur le tissu mammaire durant la période de guérison.